Quatrième de couverture
« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu'un jus, ça serait bien. Oui, un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d'abricot, c'est parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse... - Je vais prendre un jus... Un jus d'abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
CRITIQUE DE PTIT LU
"La Délicatesse" de David Foenkinos. Pour ceux qui suivent l’actualité littéraire, l'auteur n’est plus à présenter. Cette année, il concourt même pour le Goncourt. D’accord, cela n’est pas forcément une récompense devant laquelle on s’incline toujours respectueusement. Et je n’ai pas lu « Les Souvenirs », son actuel bestseller. Néanmoins, je recommande « La Délicatesse » à tous ceux qui ont envie de faire une pause après une journée chargée d'imprévus et déconvenues. L’écriture est sans fioritures, le style moderne, plein d’humour et de jolies formules vous attrapent aux détours de certaines pages. L’auteur a su mettre en valeur ce qui fait réellement l’essence d’une rencontre amoureuse dès lors que l’on dépasse les clichés et les mièvreries. Je crois que plus d’un ou d’une se reconnaitra dans cette histoire et c’est sans doute pour cela que ce roman a obtenu dix prix littéraires et a été traduit en quinze langues.
Bonne lecture