« Le grand feu » de Jeanne Bourin est un excellent roman qui se déroule au moyen âge. L’histoire commence à la fin du Xième siècle et nous fait pénétrer dans l’univers des artisans, notamment ceux des maîtres verriers et des brodeuses, dans le pays blésois. Toute l’effervescence de cette période est bien retransmise, le vocabulaire est précis sans être précieux. Aux côtés d’Isambour, l’héroïne principale, nous pénétrons la société féodale et partageons ses us et coutumes notamment la naissance de la courtoisie, les départs en croisades et surtout la vie quotidienne si riche, si belle, parfois si dramatique. Le monde des villes et des campagnes semble renaître sous nos yeux, au fil des mots. L’auteur maîtrise son sujet et, même si la trame de son récit est relativement classique, elle parvient à nous emporter avec elle jusqu’au point final. Une jolie occasion de s’évader de nos journées harassantes et toujours trop courtes.