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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 15:26

Après Emma, c'est Beñat Laneguine (alias Canardo) qui nous propose sa vision du (petit) bonheur...

 

 

 

Depuis trois semaines, un petit animal au pelage doux et soyeux se promène dans ma chambre, il s’agit de Lapinou. C’est mon ami, ma mascotte, mon confident comme l’était Roudoudou auparavant. Un vrai rayon de soleil lorsque je rentre de cette sombre école, un petit bonheur quand je fuis ces soi-disant copines.

Je m’amuse de le voir gambader au milieu de mes poupées, je crois qu’elles en sont amoureuses ! Je ris lorsqu’il dépose quelques crottes sur le tapis, je m’empresse de les ramasser ! Il est trognon quand je lui tends une carotte ou une feuille de salade, il grossit vite !

Lapinou vient se blottir sur mes jambes parfois, je le caresse comme un chat sauf qu’un lapin, ça ne ronronne pas, ça glapit. C’est très moche un lapin qui glapit alors j’imite le cri de la carotte et je sens, au frétillement de sa moustache, que lui aussi rit.

Il m’aime autant que je l’aime sauf que cette fois-ci maman me le fera cuire avec des champignons parce qu’à la moutarde Roudoudou était trop sec.

 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 10:31

Emma (alias PolluxLesiak) est la première à se lancer sur le thème "des petits bonheurs" . Son texte est doux et amer, ses mots ne laissent pas indifférent le lecteur qui bien-entendu en redemande. Avant de vous laisser en sa compagnie, je tiens à lui redire "merci pour ce joli cadeau" ! 

 

Lucie aime les dimanches. Ces jours-là, elle a enfin du temps pour elle, et du temps pour eux ! À peine éveillée, elle sourit à l'idée du bon repas qu'elle va leur préparer ; c'est son plaisir, car ils sont toute sa vie.

 

Ses petits, ses amours ! Elle ne pense jamais à eux sans qu'une onde de joie la traverse. Elle les aime tant ! Peut-être encore plus depuis que Pierre les a quittés. Il était jaloux, peut-être, ou plutôt, c'est sûr, il n'a pas su comprendre à quel point ils comptaient pour elle. L'amour conjugal n'est pas le seul – et sans doute pas le plus beau.

 

Lucie se lève. Elle se dirige vers la porte de la chambre : ils dorment tous encore. Un gémissement s'élève du coin de la pièce : c'est Billie qui doit rêver. Il ne réveille pas les autres, c'est bien : elle aime ce dernier moment de tranquillité avant qu'ils n'arrivent, les uns après les autres, et se jettent dans ses bras. Rose s'installera sur ses genoux et Tommy voudra la chasser, mais Rose est la plus petite et Tommy comprendra. Lucie ne cède jamais sur ses principes. Elle leur donne de l'amour, mais aussi une éducation, et elle en est fière. Si quelqu'un venait, il admirerait leur calme et leur obéissance. Mais personne ne vient jamais.

 

Lucie serre les pans de son peignoir sur ses hanches. Il commence à faire froid ; les deux petits auront besoin de manteaux cet hiver.

Elle déballe les deux poulets qu'elle a achetés, comme chaque dimanche. On va se régaler, mes amours !

Remue la grande cuillère en bois, dans le faitout de fonte. Reniflent et gémissent ses petits autour de ses jupes, impatients. Caresse sa grande main, de-ci, de-là, distribuant sa tendresse alentour. Elle est heureuse, le dimanche, avec eux. Et peu importe s'ils ne se partagent que quelques boîtes le reste de la semaine.

 

Ronnie est couché depuis hier ; il n'est pas à la cuisine avec eux.

Elle ne supporte pas l'idée que l'un d'entre eux tombe malade. Mais Ronnie a déjà seize ans.

Si le vétérinaire vient, elle a trop peur qu'il lui dise qu'il va falloir le piquer.

 

Parce qu'elle refuse l'idée qu'un jour ou l'autre, elle leur survivra, à eux tous.

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 10:40

PETITE ANNONCE POUR ENRICHIR CE BLOG DE JOLIES PLUMES :

 

En attendant la prochaine interview, voici une autre idée qui espère faire autant d'adeptes : je vous propose de m'envoyer des textes de votre cru illustrant le thème "les petits bonheurs" (5000 caractères maximum et tous les styles sont les bienvenus !!!)

N'hésitez pas à me contacter ! Je ne vous cache pas que j'ai hâte de vous lire... Mr. Green

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 09:39

Danielle Akakpo, nouvelliste et romancière, a eu la gentillesse de répondre à quelques questions, et je l’en remercie. Ses recueils de nouvelles Elles et eux (éditions Écriture et partage), Quelle comédie la vie (éditions Pietra Liuzzo)et ses deux romans L’homme de Troo (co-écrit avec Jean Noël Lewandowski, éditions Pietra Luzzo) et Détestable Antigone (éditions Laura Mare) élu « coup de cœur » par la FNAC de St Étienne (42), cet été, connaissent un succès mérité. Elle a un style et une patte qui méritent d’être connus par un public plus large. Voilà pourquoi j’ai tant envie de vous faire découvrir cette auteure. Je vous laisse en sa compagnie…


Danielle, comment es-tu venue à l’écriture ?


En me laissant guider par mon stylo, puis plus tard par le clavier ! Trêve de plaisanterie, je crois avoir toujours eu envie de jeter des mots, des histoires sur le papier. J’ai commencé par de toutes petites choses, des chansons pour mes filles, puis des textes « d’opportunité » à l’occasion d’anniversaires, de départs en retraite de collègues, enfin des nouvelles qui sont restées en souffrance dans un tiroir. Timidité, manque de confiance en moi.

Le premier déclic s’est produit lorsque, la quarantaine bien sonnée, mes filles m’ont inscrite dans leur école de musique, voyant que je mourais d’envie de pratiquer un instrument. Puisque ça marchait, puisque je progressais, pourquoi n’en serait-il pas de même avec l’écriture ? Et le second déclic est arrivé, grâce au net avec ma rencontre avec le Cercle Maux d’Auteurs, association d’auteurs amateurs. J’ai enfin osé montrer mes écrits et croyez-moi, ce fut un pas difficile à franchir ! Le fait de recevoir conseils et encouragements m’a incitée à poursuivre dans cette voie et la participation à divers jeux d’écriture, à des recueils collectifs, a dopé mon énergie.


As-tu des thèmes de prédilection dans des textes ?


Je puise très souvent mon inspiration dans des faits réels intervenus soit dans ma famille, mon entourage, et je brode très largement autour. J’exècre le racisme et toute discrimination, la suffisance, la mesquinerie ; ces travers se retrouvent donc bien souvent critiqués en filigrane dans mes écrits, sans aigreur et si possible toujours avec une pointe d’humour.


Lorsque tu entames l’écriture d’un roman, es-tu du genre à planifier les chapitres à l’aide d’un synopsis très détaillé ?


Ah ! que non, comme dirait l’ami Johnny ! D’une part, le roman tel que je le conçois a plutôt des allures de longue nouvelle. (En tant que lectrice, les gros pavés me rebutent.) Il me suffit d’avoir l’idée générale en tête (je note les noms, quelques dates, pour éviter les incohérences) et je laisse filer. C’est mon tempérament « pagaille qui ne se retrouve que dans sa pagaille. » (Pour la petite histoire, lorsque je travaillais, j’interdisais à la femme de ménage de toucher aux piles de dossiers et documents entassés sur mon bureau, de peur de ne pas m’y retrouver le lendemain matin !)


As-tu des projets en cours ?


La question qui fait…un petit peu mal ! Mais la plaie n’est pas mortelle. J’avais signé en mai dernier deux contrats pour un roman court et un recueil de nouvelles. Ma maison d’édition vient de mettre la clé sous la porte. Au passage, je rends hommage à Laura Mare qui s’est bien battue, telle la petite chèvre de M. Seguin, mais le loup a été le plus fort. Dur milieu que celui de l’édition !

Donc, oui, la déception une fois bien digérée, j’ai maintenant un grand projet : trouver un nouvel éditeur.

Et quelques autres parmi lesquels continuer à administrer le forum de MDA (une pépinière de passionnés devenus des amis), à pratiquer avec plaisir des relectures-corrections pour quelques amis talentueux, et alimenter mon blog quelque peu délaissé.


Un vieux classique : si tu partais dans une île déserte et que tu ne puisses emporter que deux livres, lesquels prendrais-tu ?


Mais qu’est-ce que j’irais faire sur une île déserte, moi qui suis à 200% citadine ?

Bon, puisqu’il faut répondre :

*Des nouvelles d’Alain Emery : Gibiers de potence, par exemple. Peut-être parviendrais-je à percer le secret de ses images, de ses portraits qui vous sautent à la figure comme de délicieux coups de poing !.

*Et Le Montespan de Jean Teulé, parce qu’il faudrait bien essayer de rire un peu !


Merci Danielle


Blog de Danielle Akakpo : http://danielle.nipox.com

 

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 16:14

J'ai retrouvé ce texte déjanté écrit pour un jeu d'écriture du forum Maux d'Auteurs (la phrase en rouge était imposée)

 

Un matin, un lion et une hyène du jardin des Plantes réussirent à ouvrir la porte de leur cage, fermée avec négligence. Cinq heures du mat’, Paris s’éveille, la liberté est à leurs pieds…

Lui choisit de flâner aux terrasses des cafés, avenue des champs Elysées, puis de somnoler sous les parasols du Trocadéro. Il ne chasse que la nuit. Le jour, le roi des animaux se prélasse tout en repérant tranquillement ses proies. Le temps lui appartient. 

Elle, elle décide de rejoindre ses copines au bar des Charognardes. Il lui faut traverser Paris. L’arrière-train bringuebalant, elle longe les rues de la capitale. Gênés, les mâles qu’elle croise l’évitent, ils préfèrent scruter le sol bétonné et crasseux. Ils se font petits, tout petits. À leur vue, la bouche de la hyène se plie en un rictus mauvais, elle émet des grincements aigus. Dans ses yeux se distillent quelques gouttes de ce plaisir pervers qu’elle recherche tant, mais aucun d’eux ne peut la satisfaire, car un seul occupe son esprit. Cependant, leur attitude la rassure sur sa capacité à dominer. Elle est soulagée, rien n’a changé, ils ont toujours peur de son ombre, peur de la mort qui rôde.

La journée du roi des animaux s’étire doucement. Il attend patiemment le coucher du soleil, alors viendra le moment de la chasse. Pour l’instant, il imagine la gazelle qu’il va se mettre sous la dent et rêve de son odeur sauvage, de sa peau ambrée. Il s’en lèche les babines, une douce chaleur envahit son ventre, ses pattes le démangent. Il émet un léger grognement.

La hyène a passé la journée avec ses alliées, des heures de bavardages, de stratégies, d’essayages, de maquillage. Elle est enfin prête. Elle connait sa proie, ses habitudes, ses faiblesses. Depuis des mois, elle épie l’animal et guette la moindre opportunité. Son instinct ne l’a jamais trompée, son heure est enfin arrivée. Ce lion, elle le veut, elle l’aura.

La lune pleine et ronde a relayé maintenant le soleil, l’air se rafraîchit  tandis que les esprits et les corps s’échauffent. L’alcool coule à flot sous les spots du Savane dancing. Le lion est accoudé au bar, le regard à l’affût, le nez en l’air. Il flaire, désire. La hyène et sa meute l’ont aussitôt repéré. La traque peut commencer. Il est parfait : son corps est long et souple, sa crinière fauve descend en cascade, son pantalon laisse deviner des gigots fermes, ses épaules musclées et son buste trapu appellent la femelle à se blottir.

Le pelage moucheté luisant sous les lumières tamisées, elles s’installent au bar, près de lui. Tout près.

Trop absorbé par le corps d’une antilope qui ondule sur la piste de danse, le fauve ne les a pas senties pas s’approcher. La hyène le frôle. Surpris et un peu paniqué, il a le cœur qui s’emballe. Il contemple ce visage tacheté de fards aux couleurs criardes, ce rictus qui articule des mots qu’il ne comprend pas. Elle l’enlace, ses complices l’encouragent. Elles ont faim et sont concentrées sur leur victime, l’ivresse de la chasse les transporte. Leurs yeux se font cruels, une patte s’avère sournoise et se balade entre les cuisses non consentantes de la proie. Elle se fait plus pressante. Plaqué contre le zinc, il ne parvient pas à se dérober. Une bouche étouffe la sienne, des cris aigus saluent la victoire. Pris à la gorge, le lion n’a pas bougé. Trois heures du mat’, Paris sommeille, le pari est remporté, Sa Majesté est matée.  

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 18:17

Les rayons du soleil s’infiltrent par les interstices des volets clos sans parvenir à entamer la pénombre salutaire de la chambre. J’aime ces instants, je me délecte de sa présence tout en me prélassant contre elle. Une charmante volupté a engourdi nos corps. Un simple voile de coton la recouvre délicatement, laisse transparaître son grain de peau hâlé. Son parfum suave et vanillé s’exhale de l’étoffe, chatouille mes sens. Lové au creux de son ventre j’en sens la chaleur, l’humidité, j’en devine la douceur. Cette agréable moiteur me gagne et nous ne faisons plus qu'un, unis dans une même langueur. Nous nous abandonnons au plaisir de la sieste par ce bel après-midi d'été. Ses mains posées près de moi sont parfois prises de légers soubresauts. Par moment l’une de ses paumes erre sur mon dos, je retiens mon souffle dans l’attente d’une caresse… Puis nous retombons dans notre léthargie, heureux et comblés. J’apprécie sans remords les bienfaits de ce repos mérité. Mais voilà que je la sens bouger, s’étirer, se lever ! Elle s’éloigne à pas de loup sans m’adresser le moindre regard. Je guette. J’entends couler l’eau d’une douche rafraîchissante qui va laver l’odeur que j’ai pu laisser sur sa peau. Le bruit du jet s’arrête, ma belle va se vêtir de ses plus beaux atours, je comprends alors que je vais finir la journée sans elle, une fois de plus. Ses rendez-vous l’attendent, elle se presse. Grognon, je m’extraie des draps et quitte moi aussi ce lieu. J’évite de la croiser, je fuis même son reflet en passant devant la glace de la salle de bains où elle doit redessiner avec soin le contour de ses lèvres gourmandes à moins qu’elle ne soit en train de souligner ses jolis yeux noisette avec son mascara. Puisqu’il en est ainsi, je ne lui dirai pas « au revoir », je ne me frotterai pas contre ses jambes élancées lorsqu’elle viendra me susurrer « à ce soir » avant de franchir le seuil de la maison. Non, je préfère l’ignorer et gagner mon panier d’osier au fond du couloir où personne ne vient jamais, où je peux ronronner et ressasser mes déceptions sans être dérangé.

 

 

 

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 12:44

Ici vous trouverez des textes d’auteurs collectés lors d’appels ou les miens, des billets relatant mes lectures ou séances cinéma, des infos sur des nouvellistes, poètes ou romanciers qui valent le détour, des interviews parfois et des liens avec des blogs amis. Je vous tiendrai aussi au courant de mes aventures d’auteure en herbe. J’espère que vous aurez envie, en passant, de laisser une trace, un commentaire et ainsi d’enrichir vous aussi ce blog. N’hésitez pas, partez à la découverte…  

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DEDICACES

- 2 juin 2013 à La Pierre (38)

- 7 juillet 2013 à St Pancrasse (38)

- 18 août 2013 à Allevard (38)

- 13 octobre 2013 à La Buissières (38)

 

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